KLANGKABARETT


Réalisation: Emanate Flow

Une foire aux monstres sonores

On part d’une chanson des années 30, puis l’électronique vient modifier les timbres, on élargit les syllabes, on quitte les mots et on laisse place à l’improvisation, à un numéro de danse caricatural, puis reviennent, inlassablement, les vieilles rengaines.


D’hier, du grand Cabaret Berlinois, il reste une sensation de glisser entre deux mondes : de la musique au théâtre, de l’opéra à la foire aux monstres, du merveilleux au tragiquement laid. Reste également, une satire sociale qui a le souci de ne jamais « clarifier les choses », on joue sur l’ambiguïté des personnages, des sentiments.

Aujourd’hui, la matière sonore, au service de l’expression et de la théâtralité, dépasse la mélodie. Le texte perd son sens premier et devient son. Ainsi le trouble qui plaît tant au cabaret depuis sa création est ici, clairement représenté dans une musique qui passe du figuratif à l’abstrait.
Le Klangkabarett est un spectacle musical qui plonge ses racines dans le cabaret de la première moitié du XX ème siècle et qui, non content de« perpétuer une tradition », tente d’adapter son propos aux préoccupations de cette première moitié du XXI ème siècle et se confronte à ses sons et musiques.
dragostara's Klangkabarett album on Photobucket
Crédits photos: Christophe Haesevoets et Augustin Rebetez

Du grand cabaret berlinois des années 30 l’on y retrouve une sensation de glisser entre deux mondes : de la musique au théâtre mais aussi de l’opéra à la foire aux monstres, du merveilleux au tragiquement laid. Reste, également, une satire sociale qui a le souci de ne jamais « clarifier les choses », l’on joue sur l’ambiguïté des personnages, des sentiments. L’on habille la misère de satin.

Aujourd’hui, la matière sonore est au service de l’expression et de la théâtralité. L’électronique permet de traiter les timbres comme réminiscence de vieux enregistrements classiques mais également pour en faire des sons hybrides, purs, sales, intrus. Les instruments utilisent les modes de jeux dérivés des musiques post-électroniques, la voix en particulier prend des formes très diverses (chant lyrique, chants traditionnels populaires, rock, voix parlée, bruits…).


Le Klangkabarett est parti de l’œuvre de Kurt Weill - dans sa collaboration avec Brecht surtout. Il a emprunté quelques extraits au «Music Hall » états-unien du temps de la prohibition. Il s’est aussi inspiré du cinéma muet de Tod Browning, du cirque, de John Waters et du Cabaret de Bob Fosse. Mais sa substance est essentiellement un résultat de ses compositions propres.


Dossier complet

Technique: son
Technique: lumière